La terre battue et le circuit professionnel – ADTB juillet 2005

Sur le circuit professionnel la répartition des surfaces utilisées est stable. La TB représente un peu plus d’1/3 chez les hommes, un peu moins d’1/3 chez les femmes; c’est exactement l’inverse pour le dur. Il reste 1/4 pour l’indoor et moins de 10% pour le gazon.

Wimbledon fait maintenant partie d’une “période gazon” comme Roland Garros est le point d’orgue de la saison sur terre battue.
La terre battue est donc utilisée une fois sur trois. On est malheureusement loin de ce que nous estimons préférable pour la santé des joueurs.

LA SANTE DES JOUEURS
En 1993 nous demandions à l’ATP de bien vouloir considérer notre position réclamant l’utilisation préférentielle de la terre battue. Nous constations en effet que :
Les joueurs se blessaient plus qu’en 1970 alors qu’ils sont en meilleure condition et jouent moins (moins de doubles, moins de matches en 5 sets).
L’audimat du tennis à la télévision baissait.
La fédération internationale étudiait la possibilité de changer les règles ou le matériel (balles, raquettes) pour relancer l’intérêt du jeu.
L’arbitrage est très critiqué car les enjeux sont énormes.
Aujourd’hui, la situation ne s’est pas améliorée.
Ce n’est pas la peine d’insister sur les dégâts physiques provoqués par la répétition des matches sur surface dure.
Bill Noris, Kinésithérapeute de l’ATP déclarait déjà en 1990 : “ si j’avais mon mot à dire, le circuit professionnel tout entier se déroulerait sur la terre battue ”.

LE TENNIS SPECTACLE
En ce qui concerne le tennis spectacle, là encore, le problème des blessures s’avère crucial puisqu’elles sont la cause de nombreux forfaits. Et quand les vedettes ne viennent pas, le spectateur ne va plus au stade.
De plus sur terre battue le point dure plus longtemps – en moyenne 8 secondes – et on peut y voir tous les coups du tennis et pas seulement le service et le retour.
Panatta, Mc Enroe, Noah, et plus près de nous Rafter ou Henman, ont prouvé si besoin était qu’on pouvait gagner sur terre battue en faisant service volée. Il ne suffit donc pas de “limer” pour gagner sur terre battue. D’ailleurs les meilleurs espagnols ou sud américains brillent maintenant sur d’autres surfaces que la terre battue et la finale de Roland Garros 2005 fut extrêmement spectaculaire.
C’est Patrice DOMINGUEZ qui a dit “ l’heure de vérité, c’est toujours le subtil mélange entre l’opportunisme et l’attentisme ; entre l’attaque à tout va et l’attaque raisonnée, entre l’attaquant de fond de court et l’attaquant service – volée : c’est sur terre battue ”.

On nous rétorque que l’intérêt du tennis est de couronner des champions toutes surfaces. Non ! Ce n’est pas l’intérêt du tennis, c’est la tradition du tennis. Le champion n’a pas besoin d’une surface pour devenir un champion. Borg l’a prouvé en gagnant sur gazon et sur terre battue. Si le tennis professionnel ne se jouait que sur terre battue, Becker, Edberg et Sampras auraient été quand même numéro un. Courier, Muster et Kuerten l’ont bien été alors que les deux tiers des tournois se jouent sur surface dure.
Il faut respecter la tradition ou plutôt la culture du tennis, les tournois du grand chelem peuvent évoluer ; New York et Melbourne ont changé de surface (gazon pour dur) sans perdre leur notoriété, au contraire ! Qu’ils changent encore une fois … pour la terre battue.
Il restera Wimbledon. Ca ne nous gêne pas ; l’herbe (des terrains de sport), c’est bon pour la santé !

ADTB juillet 2005

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