EN ARDENT DÉFENSEUR d’une surface douce pour les articulations et si prisée à Roland-Garros, Bruno Renoult tente depuis 1985 de sensibiliser les Français sur un site dédié aux avantages de la pratique du tennis sur terre battue. Dans les années 1960, le pays était couvert à 80 % de terrains rouges. En 1985, après l’« Opération 5000 courts » visant à démocratiser et installer des terrains dans chaque commune, cette proportion avait chuté à 18 %. Aujourd’hui, le déclin irrémédiable fixe le chiffre à 14 %. « Avec Roland-Garros, nous avons une vitrine. Mais il n’y a plus rien en stock, dit Renoult. Nous sommes un petit pays de terre battue et c’est ce qui nous empêche peut-être d’avoir des champions. Et c’est une situation très atypique si l’on compare ces chiffres avec nos voisins. En Allemagne 90 % (!) des terrains découverts sont en terre ; en Italie, 73 % ; en Espagne, 75 % ; en Suisse, 87 %… » Balayant l’argument économique censé justifier cette évolution, le « lobbyiste » prétend que des terrains en terre battue, certes nécessitant des coûts d’entretien journalier, reviennent moins cher sur une période de vingt – vingt-cinq ans. Et, argument à la mode, qu’ils sont écologiquement beaucoup plus favorables que le béton poreux nécessaire au quick. « Ce qui peut changer maintenant pour l’avenir, conclut-il, c’est que le président Bîmes et la FFT, qui ne manquent pas de moyens, impulsent une nouvelle politique pour faire vivre à nouveau la terre.
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