Quelle terre battue défendons nous ?

Cette surface de jeu est sans aucun doute la plus pérenne des revêtements tennis tous confondus. Il n’est pas rare de rencontrer des terres battues âgées de 50 ans ou plus. Tout est une question de respect et d’entretien.

La terre battue est extrêmement durable et rien d’irrémédiable ne peut lui arriver. Tout est « réparable » doté de quelques outils basiques.

En France, la plupart du temps, le sol, bien préparé, avec une sous-couche de mâchefer de cokerie est recouvert avec du calcaire de l’Oise sur lequel on répand de la brique pilée pour améliorer l’aspect et la glissance. C’est ce qu’on appelle la terre battue (traditionnelle) française.

On peut aussi construire les courts comme en Allemagne, Suisse, Autriche et dans la plupart des pays européens ou en Amérique du Sud qui ne semble pas très différente, en recouvrant la sous-couche avec de la brique pilée en granulométrie décroissante vers la surface.

On peut aussi utiliser le basalte comme le font les Américains (Californie, Floride) ou les Canadiens avec le har-tru, gris-vert et un peu plus rapide que notre terre battue européenne. C’est une surface plus chère à la construction que la plupart des terres battues mais qui a l’énorme avantage d’être un produit unique, normalisé, vendu par une seule entreprise. Cela permet d’obtenir une très bonne qualité de court identique partout.

Nous aimons bien aussi la terre italienne (granitique, sotomanto), la « Tepetate » mexicaine ou les terres locales (terre de Sourraïde dans le Sud-ouest de la France), qui ont souvent l’avantage de mieux résister au gel que le calcaire des carrières de l’Oise.
Leur inconvénient est parfois la remontée de gravillons qui peuvent altérer la couleur du court et la glissance.

Sans le préconiser, nous comprenons parfois le choix de la « terre artificielle« , c’est à dire d’un tapis ou d’une dalle sur lesquels on met de la brique pilée pour faire « comme de la terre battue ». Ce revêtement ne gèle pas et on peut y glisser (parfois déraper !) et ainsi éviter de nombreux blocages traumatisants. Mais attention ! ce sont des surfaces qui ont nécessité la construction d’un sol dur, donc cher, qui  souvent demandent plus d’entretien que la terre battue traditionnelle.

On n’a encore rien trouvé de meilleur que la terre battue traditionnelle. Si on veut à moindre coût transformer un court en dur, il vaut mieux le percer de 2000 trous de 15mm de diamètre et poser les couches de terre battue dessus.

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En conclusion, nous préconisons de construire les courts en terre battue de la manière la plus adaptée à la spécificité de la région, notamment son sol et son climat mais surtout en ayant réfléchi à la manière de gérer l’entretien. Vous pourrez trouver ici quelques conseils précieux.