Guga et la Terre Battue – mai 2005

« C’est la surface sur laquelle vous pouvez utiliser le mieux vos armes que ce soit la technique ou le mental. La technique parce qu’il vous faut un jeu complet. Si vous avez des lacunes, l’adversaire s’y engouffre tout de suite. Le mental, car ce sont des matches très durs qui peuvent basculer sur un point, comme cela m’est arrivé contre Russel. Tant que ce n’est pas fini, vous avez du temps, vous avez des balles et donc votre chance. Et j’aime cette sensation. 

Quand vous sortez du court, vous êtes sale, vous êtes couvert de rouge comme si vous aviez combattu réellement dans la terre. Vous avez tout donné parce que la terre vous oblige à tout donner, vous vous êtes battu contre vous-même, vous êtes crevé mais c’est bon.

Sur terre, vous devez être fort, ne jamais abandonner. Y croire, attendre, y croire ! Combattre.

Et puis, j’aime cette sensation où vous pouvez glisser et, en même temps, pousser pour frapper. Pour moi, voir quelqu’un bouger sur terre, c’est comme une œuvre d’art. Ces jambes qui bougent si vite dans toutes les directions, ces extensions… On ne s’en rend pas compte la plupart du temps car ça va trop vie. Mais si vous aviez une caméra au ralenti fixée rien que sur les pieds, vous verriez. »

      Gustavo Kuerten

(entretien Tennis Magazine mai 2005)

Cet article a été publié dans Non classé. Ajoutez ce permalien à vos favoris.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s